Moins d’un mois après avoir signé avec Persepolis FC, Serge Aurier est déjà contraint à l’inactivité : une infection à l’hépatite B l’éloigne des terrains, pour une durée pouvant atteindre six mois.

Le challenge avait de quoi être original, et pas moins excitant.
Le 31 juillet dernier, Serge Aurier s’est engagé au Persepolis FC, club iranien mythique, l’un des plus titrés du pays. L’ancien joueur du PSG ou encore de Tottenham a signé jusqu’en juin 2026 et est devenu en quelques jours le nouveau venu le plus important du championnat, qui a mis les moyens pour attirer des stars comme Clarence Seedorf sur le banc, Wissam Ben Yedder, Gaël Kakuta ou encore Steven Nzonzi (ce dernier est déjà reparti).
Mais après quelques entraînements et le nul de son équipe contre Fajr‑Sepasi Shiraz auquel il n’a pas participé, l’Ivoirien est déjà contraint de s’absenter au moins trois mois, mais vraisemblablement plus six mois.
Il a eu le malheur de contracter l’hépatite B, une infection virale du foie qui peut avoir des conséquences graves. Ce virus est présent dans la plupart des liquides biologiques des personnes infectées et a la particularité d’être très contagieux. Il se transmet généralement par voie sanguine et sexuelle. Depuis 2018, la France oblige même la vaccination des nourrissons contre l’hépatite B.
Aurier confiné jusqu’à nouvel ordre
Vous l’aurez compris, face à un risque de propagation important, Aurier se retrouve à l’isolement et ne peut pas participer aux entraînements de son équipe. Dans un premier temps pourtant, et après les premières révélations du média local Varzesh3, son club a démenti un forfait de longue durée, assurant même que le joueur concerné (dont l’identité n’avait pas encore été officialisée) « n’avait pas besoin d’être mis en quarantaine. » Il a vite été rattrapé par le ministère de la santé, conscient du danger que cela représentait.
« En vertu d’une ordonnance temporaire émise par le comité de discipline de la Fédération de football, M. Serge Aurier est interdit de toute activité footballistique, y compris d’assister aux entraînements du club, jusqu’à nouvel ordre », est‑il écrit sur le site de la fédération iranienne de football. Le latéral droit de 32 ans est désormais confiné, suivi par des médecins qui s’occupent de vérifier sa charge virale. Il doit subir un premier test dans trois mois où un premier point sera réalisé. En fonction de son état de santé, il pourra reprendre l’entraînement ou attendre trois mois de plus.
La question de casser son contrat s’est posée
Face au problème, Varzesh3 affirme même que la question de « conserver Aurier à Persepolis » se pose suite à cet incident. Le club a envisagé de rompre son contrat mais, compte tenu de l’image apportée par le joueur à la Ligue Pro Iran et de son importance, la direction préfère ne pas acter la fin de l’aventure dès maintenant. Cette situation pose un autre problème bien connu du football local, celui des joueurs atteints par des formes d’hépatites. Des réunions ont même déjà eu lieu pour trouver des solutions.
Coup dur pour Aurier