Stade Rennais accuse cinq points de retard sur le podium et sur l’OM après sept journées de Ligue 1. Et pourtant, quand on examine de près son début de saison, l’écart semble énorme entre un effectif breton capable de faire pâlir la plupart des équipes de L1 et les trois meilleurs d’un championnat affaibli depuis le coup d’envoi. Mis à part une victoire courageuse à dix contre onze contre l’OM pour l’ouverture, et un succès polémique 3‑2 contre l’OL, Rennes peine à convaincre. Pire : contre des adversaires qui lutteront pour le maintien, les Rouge et Noir enchaînent les résultats plats — trois nuls consécutifs contre Nantes, Lens et Le Havre — qui laissent à désirer.

Au-delà des résultats, une ambiance étrange s’installe dans le vestiaire. Habib Beye semble de plus en plus isolé. Le groupe ne s’y retrouve pas toujours dans ses choix. Le cas de Djaoui Cissé illustre bien ce manque de cohérence : star révélation de l’an passé, fortement courtisé, il était prévu comme titulaire clé avant le match contre Lens, mais le coach l’a remplacé dès la 28e minute. Un remplacement surprenant, qui a semé l’incompréhension parmi les joueurs, tout en déséquilibrant l’équipe, bien qu’elle soit en supériorité numérique.

Cette décision a laissé des traces, notamment chez Cissé lui-même, mais aussi auprès d’autres cadres comme Hans Hateboer et le capitaine Valentin Rongier, qui trouvent les consignes floues, particulièrement dans certaines phases de jeu ou lorsqu’il faut s’adapter à l’adversaire.

Habib Beye croit toujours en son projet, mais les dissensions internes compliquent la tâche. Le récent match à Le Havre, où Rennes, mené 2‑0 dès la première demi‑heure contre une équipe du bas de tableau, n’est pas parvenu à imposer son jeu, révèle un manque d’identité et de clarté stratégique. Le prochain match à Roazhon Park face à Auxerre, en difficulté, apparaît comme une ultime opportunité pour redresser la barre.

Shares:
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *