C’est aujourd’hui que Michele Kang, actionnaire d’Eagle Football et désormais nouvelle président de l’OL, et Michael Gerlinger passaient devant la commission d’appel de la DNCG pour tenter d’éviter la relégation en Ligue 2. Il a finalement été décidé que le club reste en Ligue 1.
La journée a dû être très longue pour tous les suiveurs de l’Olympique Lyonnais. C’est ce matin que le club passait son audience devant la commission d’appel de la DNCG, situés au siège de la FFF dans le XVe arrondissement de Paris. Encore sonnée par la rétrogradation décidée par l’instance de contrôle et de gestion le 24 juin dernier qui réclame 200 M€, la direction, désormais incarnée par Michele Kang, actionnaire d’Eagle Football, et Michael Gerlinger, devait apporter des réponses avant d’éviter la sanction suprême. Il fallait pour cela démontrer sur les comptes du club les sommes provenant de la holding Eagle Football, celles réclamées par la DNCG.
Depuis cette journée fatidique du 24 juin, l’OL s’est efforcé de trouver des solutions, à commencer par le départ de Jonh Textor. L’Américain, resté à la tête d’Eagle Football Holding mais il a fini par quitter la présidence des Gones sous la pression des actionnaires. Il avait perdu sa crédibilité aux yeux des membres de la DNCG. L’enjeu est immense car il s’agit pour les investisseurs de ne pas perdre des dizaines de millions d’euros. C’est encore pire pour le fonds d’investissement Ares, lequel a prêté 425 M€ à la holding lors de l’acquisition du club. Pour rappel, le gendarme financier avait rétrogradé l’institution à titre conservatoire en novembre 2024.
La DNCG réclamait 200 M€
L’état-major a donc dû apporter des réponses économiques, à commencer par le renflouement de la trésorerie à hauteur de 83 M€ de la part des actionnaires. Ares a également accepté le report de certaines créances, tandis qu’un plan de départs volontaires a été mis en place. Une centaine de salariés ont quitté leur poste. Sur le mercato, les options d’achat obligatoires de Benrhama, Sarr et Lepennant ont été levées pour un apport de 19,5 M€. Le PSG a accepté de régler cash le transfert de Barcola, alors que le paiement était initialement étalé, et de nombreux gros salaires sont partis (Lacazette, Tagliafico, Lopes), en plus des départs récents de Caqueret (15 M€) et Cherki (42,5 M€ avec bonus).
Malgré la baisse de 30 M€ de la masse salariale, la DNCG n’était pas encore satisfaite. Selon certaines sources, elle souhaitait la voir passer de 160 à 75 M€. Et puis, elle a aussi été déçue de voir que la vente des parts d’Eagle dans Crystal Palace n’a rapporté que 40 M€ aux comptes de l’OL. Elle en attendait le double. Sur les 200 M€, Ares en a capté 160 pour sécuriser une partie du remboursement du prêt accordé. L’instance souhaitait aussi y voir plus clair concernant les joueurs de Botafogo Luiz Henrique et Igor Jesus, lesquels ont été respectivement vendus 33 M€ et 11,5 M€ alors même que leurs droits économiques avaient été orientés dès l’hiver dernier sur les comptes du club français. La fin du contrat de naming du stade avec Groupama n’arrange pas les choses non plus.
Un maintien en L1 sous le signe de l’austérité ou une relégation en L2 confirmée
Deux issues semblaient possibles : un maintien en Ligue 1 mais avec un encadrement de la masse salariale et du recrutement imposé. Cela permettait au moins de disputer la Ligue Europa où s’est qualifié l’OL en terminant 6e de Ligue 1 au printemps. Michele Kang devait alors présenter un plan d’austérité en insistant sur une limitation des rémunérations. Deuxième solution, une descente en Ligue 2 confirmée en appel que les Gones auraient pu contester en saisissant la conciliation du Comité Olympique et sportif français (CNOSF), et même le tribunal administratif. Mais là, c’est le mur de la dette (541 M€ fin décembre) qui devient infranchissable.